10 Philanews plusieurs parties. J'y applique ensuite des canaux, reliés par un entonnoir. Le tout est alors plongé dans une cuve de ciment céramique. Après, je mets le moule au four, ce qui fait fondre la cire. » Ce n'est qu'ensuite que le bronze est coulé dans le moule, le métal prenant ainsi la place de la cire. Puis les canaux de coulée doivent être retirés à la meuleuse. « Si la sculpture a été coulée en plusieurs parties, je dois souder les pièces ensemble. Après toutes ces étapes, l'ensemble est sablé, pour être finement patiné et éventuellement verni. » La Progression de la folie humaine Le summum absolu de son œuvre est sans conteste 'La Progression de la folie humaine'. Il s'agit d'une procession de sculptures de bronze longue de plusieurs mètres, qui serpente à travers deux anciennes serres à raisin récupérées. « Au fil de l'histoire, toutes les grandes civilisations se sont accordées pour démolir le phare de la démocratie. Les seuls 'démocrates' qui défendent la tour par le feu et l'épée sont les gorilles : la plus pacifique de toutes les espèces de singes. » Les sculptures sont tantôt joyeuses et naïves, tantôt dures et agressives. Frantzen travaille sur cet étonnant cortège depuis plus de 15 ans déjà. « J'ai encore beaucoup d'idées de sculptures à ajouter au défilé. Je dois me contraindre à une sélection drastique pour arriver à un ensemble puissant et intemporel, expressif mais fluide malgré tout. Si je n'ai pas trop de travail venant s'ajouter, j'espère pouvoir terminer d'ici deux ans. » Une famille d'intellectuels « Enfant, je n'aurais jamais osé rêver d'une telle carrière. Je viens d'une famille d'intellectuels, il était donc évident pour moi de m'engager dans une orientation scientifique. Je n'étais pas très bon élève, car cela ne m'intéressait pas. » Ce n'est que lorsque Tom Frantzen s'est inscrit à l'école des beaux-arts qu'il a trouvé sa voie. « J'y ai vraiment appris à dessiner et je me suis vite rendu compte que j'étais assez bon dans ce domaine. Mon professeur a vu mes dessins et m'a dit que je dessinais « comme un sculpteur ». C'est ce qui m'a décidé à étudier la sculpture après mes humanités, ce que je n'ai encore jamais eu à regretter. » Émission de timbres-poste limités 14
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